On compte en France seulement quatorze écoles de journalisme reconnues par la profession pour plusieurs dizaines en tout. Mais quelle est donc la différence entre une école de journalisme reconnue ou non ? Certaines écoles ont des programmes et cursus relativement proches. Toutes ont un objectif commun : former des journalistes. Certaines ont des spécialités – sur laquelle chaque école est plus ou moins à la pointe : télévision, radio, presse écrite ou numérique… En général, cependant, les écoles de journalisme forment à tous les supports, une obligation aujourd’hui avec des journalistes à qui on demande d’être polyvalents.

Tous les cinq ans, la Commission paritaire nationale de l’emploi des journalistes (CPNEJ), réunissant les syndicats de journalistes et des patrons de médias, regarde le contenu des programmes de chaque école de journalisme pour vérifier que celui-ci tient la route. Elle reconduit ainsi la « reconnaissance » des programmes, peut en reconnaître de nouveaux voire, quand cela le nécessite, retirer la « reconnaissance » d’une école.

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Quels critères pour être une école reconnue ?

Sur son site Internet, la Conférence des écoles de journalisme (CEJ) va dans le détail des dix critères regardés par la CPNEJ pour prendre sa décision. On y note entre autres critères une obligation de formation sur tous les supports, la nécessité pour chaque établissement d’avoir du matériel et des équipements de qualité, l’obligation de mettre à disposition des élèves de quoi accéder à la presse et à l’information, la présence obligatoire de journalistes dans l’encadrement, l’obligation de faire faire des stages dans des entreprises de presse ou encore un recrutement qui doit refléter la société française… 

Notons tout de même que, officiellement, ce ne sont pas les écoles qui sont reconnues par a CPNEJ. Cette expression est un abus de langage puisqu’en réalité la CPNEJ reconnaît des cursus enseignés par ces écoles. Un établissement peut ainsi proposer plusieurs cursus dont un seul seulement serait reconnu officiellement. C’est souvent le cas pour la communication où une école peut avoir, dans les mêmes murs, des enseignements de communication et de journalisme. 

Les bonus d’une école reconnue

Toutefois, le label « reconnue par la profession » est davantage un label de « qualité » qu’autre chose. Il n’offre évidemment pas une garantie d’emploi à leurs étudiants en sortie d’études, même si son accès peut être facilité par des bourses que seulement les étudiants en écoles de journalisme reconnues peuvent intégrer. À l’inverse, étudier dans une école non reconnue n’empêche pas à un étudiant de trouver du travail. 

Qu’est ce que cela change à l’embauche ? Certains rédacteurs en chef, surtout à la sortie d’études et quand un tout frais journaliste n’a pas encore pu faire ses preuves dans une rédaction, se fient uniquement sur les écoles qu’ils connaissent et donc généralement les écoles reconnues – où la sélection est d’ailleurs aussi plus stricte. Les années suivantes, il se fiera davantage aux rédactions qui ont vu passer le journaliste qu’à l’école.

Une rémunération différente ?

L’étudiant en école reconnue n’aura le statut de « stagiaire » qu’une année avant de devenir « titulaire », au lieu de deux pour un autre étudiant. Ce statut, propre au journalisme, joue généralement sur la rémunération. Autrement dit : l’étudiant d’une école de journalisme de reconnu est généralement mieux payé… en début de carrière.

Notons toutefois que dans les faits, dans une rédaction, rien ne distingue un journaliste passé par une école de journalisme reconnue d’un autre. Avec une sélection moins stricte, les écoles de journalisme non reconnues sont parfois la seule solution pour des passionnés du métier d’atteindre leur rêve.

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